Une banque éthique et équitable intègre dans son développement la protection de l’environnement et des humains au même titre que son développement économique.

Liste des banques éthiques et équitables en France

Spendways » Banques éthiques

10 résultats affichés

Carte Nickel

25,00105,00 /an

Carte Mastercard classique ou premium. Payez sans frais partout dans le monde. Dépôt et retrait d’espèces dans 6500 points Nickel en France.

Score Spendways : 4.8/5

  • Dépôt d'espèces en points Nickel
  • Pour tous sans conditions
  • Service client en français

bunq

0,0018,99 /mois

Carte bancaire la plus acceptée dans le monde qui permet de contribuer activement à la reforestation de la planète. Disponible à partir de 7 ans avec contrôle parental et 18 ans en autonomie complète.

Score Spendways : 4.8/5

  • Beaucoup de fonctionnalités innovantes
  • Vraie carte de crédit Mastercard
  • Impact environnemental positif
  • Cashback et épargne généreux
🔥 30 jours gratuits

helios

3,006,00 /mois

helios est néobanque éco-responsable et éthique qui vous permet de réduire considérablement votre empreinte carbone sans même y penser. Compte courant Compte joint • Compte jeune • Carte Visa en bois • Impact environnemental positif • Livret Avenir.

Score Spendways : 4.8/5

  • Compte joint et compte épargne
  • Application mobile
  • Excellent impact environnemental
🔥 3 mois offerts

Wise

0,00

La carte bancaire ultime pour détenir et réaliser des virements dans 50 devises avec les frais les plus avantageux de tout le système bancaire. Payez dans 170 pays avec le meilleur taux de change et dans la devise de votre choix.

Score Spendways : 4.9/5

  • Frais et taux de change exceptionnels
  • Ergonomie du compte et de l'application
  • Possibilité d'avoir un espace perso et un espace pro dans le même compte

bunq Business

0,0023,99 /mois

Compte bancaire pour les auto-entrepreneurs et les freelances. Il permet de gérer ses comptes sans se déplacer en agence et ce, avec la sécurité désormais légendaire de bunq.

Score Spendways : 4.8/5

  • Beaucoup de fonctionnalités innovantes
  • Vraie carte de crédit Mastercard
  • Impact environnemental positif
  • Cashback et épargne généreux
  •  
🔥 30 jours gratuits

canB

0,00

canB est une néobanque éthique qui vous permet de récupérer une partie des montants que vous dépensez, pour en faire don aux associations de votre choix. Avec canB, offrez-vous un moyen non contraignant d’avoir un impact social et environnemental positif.

  • Impact social bénéfique et tangible
  • Application soignée
  • IBAN français

Shine

7,9099,00 HT /mois

Shine est un compte bancaire innovant et économique pour les indépendants et les startups. Gestion des dépenses et des recettes, virements internationaux, encaissement de chèques et d’espèces, création d’entreprise assistée, carte business et facturation.

Score Spendways : 4.9/5

  • Plus économique que Qonto
  • Facturation et comptabilité automatisée
  • Établissement éthique
🔥 1 mois offert

Green-Got

6,00 /mois

Green-Got est une néobanque écoresponsable disponible en pré-inscription. L’ouverture d’un compte Green-Got permet d’orienter les investissements faits avec son épargne vers des projets écoresponsables.

  • Application très agréable
  • Engagement déterminé pour l'environnement
  • Carte bancaire en bois réussie

Nøelse

2,006,00 /mois

Nøelse est LA néobanque française vous permettant d’obtenir rapidement un compte bancaire domicilié en France et d’une application moderne et conviviale. Service client par téléphone gratuit.

  • Service client joignable par téléphone en français
  • Compte domicilié en France
  • Transparence des frais bancaires

OnlyOne

3,00 /mois

OnlyOne est une éco-banque à impact environnemental et social positif. Financez des projets éthiques et écologiques avec votre argent pour compenser votre empreinte carbone.

Qu’est-ce qu’une banque éthique ?

Une banque éthique est un établissement bancaire qui intègre des objectifs environnementaux et sociaux en plus des objectifs économiques à sa stratégie de développement. De surcroît, la banque éthique propose à ses clients un savoir-faire dans ces trois domaines pour que ceux-ci puissent orienter leur épargne vers des investissements à impact écologique et social. Les banques éthiques et équitables diffèrent des banques classiques sur les points suivants :

  • Elles excluent les industries non éthiques de leurs investissements comme l’armement, le génie génétique, l’exploitation des ressources fossiles, etc.
  • Elles se désengagent des entreprises implantées dans les paradis fiscaux et des entreprises ayant un mode de gouvernance immoral.
  • Elles excluent de leurs activités la spéculation sur les marchés boursiers ou sur les matières premières
  • Elles incluent des investissements dans des actions sociales et environnementales comme les circuits courts, la protection de la biodiversité, les énergies solaires, les placements solidaires, etc.
  • Elles se dotent d’outils de gouvernance alignés avec l’éthique des entreprises qui reçoivent leurs investissements : entreprises à mission, banques coopératives, rapports d’investissements, comptabilité transparente, certifications, etc.

Une sous-catégorie importante des banques éthiques est celle des écobanques ou banques éco-responsables. Celles-ci concentrent leurs actions uniquement sur l’urgence climatique et la biodiversité.

Le manque d’éthique des banques traditionnelles

Il existe des banques éthiques et équitables, car le système bancaire dominant ne l’est pas vraiment.

En effet, l’objectif d’une banque classique est de faire de l’argent sans considération sociale, morale ou environnementale. Ainsi, les grands groupes bancaires à l’instar de BNP Paribas, de la Société Générale et du Crédit Mutuel Arkea convertissent l’argent des épargnants en prêts à des industries très profitables, mais peu regardantes sur leur impact social et écologique. Il s’agit notamment de l’armement, de l’exploitation des énergies fossiles, le tabac, de l’agriculture intensive, etc.

Ce faisant, les dépôts des épargnants participent directement à la dégradation de l’environnement et de la condition humaine. Depuis la crise financière (crise dite « des subprimes ») de 2008, nous savons également que les grandes banques françaises privatisent leurs gains et mutualisent leurs pertes grâce au rapport de force qui joue en leur faveur face aux gouvernements. En France, l’État a ainsi donné 30 milliards d’euros aux banques pour compenser leurs pertes dues à leurs pratiques amorales.

La seule manière de freiner cette escalade dangereuse est de changer de banque, pour une banque éthique.

Labellisation des banques éthiques et équitables

Plusieurs associations et ONG à but non lucratif certifient l’éthique des établissements bancaires qui revendiquent des actions de développement durable. Ces labels ont vocation à informer les consommateurs souhaitant ouvrir un compte bancaire ou placer de l’argent dans une banque éthique :

  • Moralscore : ONG d’audit des marques sur le plan de l’intégration des préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes.
  • BCorp : certification de référence pour les projets à impacts sociaux et écologiques.
  • FAIR (finance-fair.org) association de promotion de la finance éthique qui réalise des études sur le secteur. FAIR a créé son propre label Finansol qui « distingue les produits d’épargne solidaire des autres produits d’épargne ». Plus de 170 produits bancaires son labellisés Finansol.
  • Oxfam France : association d’intérêt général luttant pour la condition humaine dans le monde.
  • Greely : label RSE pour faire la distinction entre les entreprises sur la base de leur engagement réel en faveur d’un monde plus social et solidaire.

Autres banques solidaires

Certaines banques ne sont pas listées plus haut ou ne proposent pas de compte courant dans leur portefeuille de services bancaires. Voici donc d’autres banques à impact éthique :

  • le Crédit Coopératif : banque coopérative spécialisée dans le financement de l’économie sociale et solidaire avec plusieurs produits bancaires dont le livret Agir. Les clients sont sociétaires de la banque.
  • la Nef propose un compte à terme (de 1 à 7 ans) et un livret d’épargne de type B. La NEF finance 500 projets éthiques et équitables par an : finance solidaire, financement de projets à intérêt général, énergies renouvelables.
  • la MAIF, la Caisse d’Épargne (groupe BPCE)et le Crédit Agricole ne proposent que des produits solidaires à leurs clients (livret d’épargne, compte à terme et assurance-vie entre autres).
  • la Banque Triodos a vocation à financer des projets dans le secteur des énergies renouvelables.

Le LDD est-il un livret d’épargne solidaire ?

Non. Le LDD (Livret de Développement Durable) ou LDDS n’est en réalité un compte-épargne durable et non social. Il permet uniquement de financer les projets à portée écologique des particuliers.

Quelle différence entre financement solidaire et ISR ?

Les deux termes sont proches, mais ils font pourtant référence à des objectifs très différents :

  • Le Financement Solidaire ou Responsable fait référence à l’investissement financier dans une entreprise à impact social, environnemental ou sociétal positif : commerce équitable, économie circulaire, PME et associations, énergies renouvelables, etc.
  • L’Investissement Socialement Responsable (ISR) fait référence au financement d’une entreprise dont le mode de fonctionnement intègre des aspects sociaux, environnementaux ou sociétaux positifs. Il s’agit par exemple du mode de gouvernance, de la réduction de l’impact des produits sur l’environnement, du recyclage des déchets de l’entreprise, etc..

Pour investir plus dans la nouvelle économie solidaire, il est possible de faire du financement participatif (crowdfunding) dans l’économie réelle et citoyenne avec des plateformes comme lita.co et babyloan.org.

Financer l’écologie par l’épargne

Retirer de l’argent impacte le climat. Sur 10 euros investis dans les énergies, 7 vont dans les énergies fossiles et seulement 2 dans les énergies renouvelables. Le livret Agir du Crédit Coopératif finance des associations à chaque retrait d’argent. Il existe d’autres manières de donner du sens à son argent.

La NEF permet d’ouvrir un livret d’épargne et finance des projets utiles dans les énergies renouvelables, les filières biologiques, l’économie circulaire et l’emploi. La transparence est assurée par la publication annuelle d’un livret avec tous les projets soutenus. En 2017, 70% des projets étaient écologiques, 24% sociaux et 6% culturels.

La NEF prouve qu’une coopérative financière peut être viable économiquement sans spéculer sur les marchés financiers ni financer des projets désastreux pour l’environnement. Si chacun choisit des banques ayant des valeurs alignées avec la transition écologique, un changement significatif peut avoir lieu.

Un exemple concret est la brasserie Montreuil Oise, qui a emprunté de l’argent à la NEF pour développer son activité. L’épargne placée dans un livret sert directement à financer des projets locaux ayant du sens.

De plus, la monnaie locale qu’il accepte permet de valoriser les savoir-faire locaux et créer un cercle vertueux entre commerçants, boutiques, magasins et producteurs engagés dans la transition écologique.

Pour participer à la construction d’un monde meilleur, il faut dire non à l’argent qui détruit et oui à la finance pour construire. Changer son monde commence par soi-même.

Comment fonctionne une banque éthique ?

Pour illustrer le fonctionnement d’une banque ici, nous avons choisi deux exemples de clients et bénéficiaires de la première banque éthique française.

En matière d’écologie, Julie est une éco-citoyenne active depuis un an et demi, adoptant des habitudes de consommation responsable. Elle a décidé de changer de banque pour une institution éthique.

Julie a clôturé son livret A dans une banque traditionnelle pour placer ses 10 000 euros d’épargne dans une banque éthique. Pour le moment, cette banque ne propose pas de compte courant pour les particuliers, mais offre deux produits d’épargne solidaires : le compte à terme et un livret d’épargne de type B.

Le compte à terme est un produit d’épargne bloqué pour une durée comprise entre 1 et 7 ans, avec une rémunération entre 0,1 et 0,3 % selon la durée. Le livret d’épargne est liquide et disponible à partir de 10 euros. Les intérêts sont de 0,10 % annuel et peuvent être partagés avec une association partenaire.

La banque éthique garantit que l’épargne sert à des projets éthiques en publiant chaque année une liste complète des prêts réalisés. L’argent est investi notamment dans la création de centrales photovoltaïques, des restaurants favorisant l’approvisionnement en circuit court ou encore des épiceries bio.

Cécile a ouvert son magasin bio en plein cœur de Lyon grâce à un prêt de 120 000 euros sur sept ans accordé par la banque éthique, à un taux d’intérêt compris entre 2,2 % et 2,8 %. Ce taux est légèrement supérieur à celui des autres banques, en moyenne 2 %, car la banque éthique ne s’appuie pas sur les marchés financiers.

En cas de faillite, la banque garantit aux épargnants un remboursement à hauteur de 100 000 euros grâce à son adhésion au fonds de garantie des dépôts. Chaque année, près de 400 projets comme celui de Cécile sont financés partout en France par cette institution éthique.

Les banques conditionnent notre avenir

La décennie 2020-2030 doit être celle de l’action climatique. La finance, étroitement liée au pétrole et à l’énergie, contribue à la dégradation de la biodiversité et des écosystèmes. Les banques financent massivement les énergies fossiles, déterminant ainsi le visage du monde de demain. Il est essentiel de rediriger les services financiers d’un modèle carboné vers un modèle décarboné pour permettre la transition énergétique.

L’année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée en Europe, et 2024 devrait connaître une hausse importante des émissions de gaz à effet de serre. Cette augmentation est principalement due à une reprise économique mondiale favorisant les énergies fossiles. Les grandes banques ont soutenu les entreprises d’énergies fossiles lors de la crise économique et la chute de la demande pétrolière. En France, depuis janvier 2020, près de 81 milliards d’euros ont été injectés dans ces entreprises, avec une augmentation de 22% entre 2019 et 2020.

Selon les experts, nous répétons les erreurs commises après la crise de 2008, où les émissions avaient augmenté de plus de 6%. Si le réchauffement climatique dépasse 1,5°C, les conséquences seront catastrophiques et irréversibles. Pour maintenir cette limite, il faut réduire de 6% par an la production d’énergies fossiles d’ici 2030. Cependant, les prévisions actuelles prévoient une augmentation de 2% par an.

La finance est un levier essentiel pour limiter le réchauffement climatique, mais elle représente également un obstacle systémique à la transition. Le système économique actuel nous enferme dans une dépendance aux énergies fossiles et compromet le respect des accords de Paris. Les soixante plus grandes banques mondiales ont accordé 3 200 milliards d’euros aux entreprises d’énergies fossiles entre 2016 et 2020.

Les banques françaises ont augmenté de 19% par an en moyenne leur financement au pétrole, au gaz et au charbon. BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole ont chacune une empreinte carbone supérieure à celle de la France. En 2020, elles se classent parmi les premiers financeurs d’énergies fossiles en Europe et quatrièmes au monde, menant à une trajectoire de réchauffement de plus de 4°C.

Les choix d’investissement et de financement de ces banques influencent l’avenir de l’humanité. L’Agence internationale de l’énergie a déclaré en mai 2021 que pour atteindre la neutralité carbone en 2050 et limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, il est impératif d’arrêter immédiatement les investissements dans les énergies fossiles.

La fin des nouveaux projets d’exploration d’énergie fossile est nécessaire, selon les experts. L’avenir se trouve dans l’électricité et les énergies renouvelables. Les banques doivent arrêter le greenwashing et cesser d’investir dans les pétroles et les gaz.

Le rapport 2021 d’Oxfam et des Amis de la Terre a été envoyé aux banques concernées, notamment BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BCE. BNP Paribas et Crédit Agricole ont remis en question la méthodologie de l’étude. Les ONG dénoncent l’addiction systémique des banques aux énergies fossiles.

Les entreprises du secteur pétrolier et gazier doivent stopper certaines activités. Plus de 90% des investissements des majors sont liés aux énergies fossiles. Les acteurs financiers doivent arrêter de financer ces projets et conditionner leur soutien financier à l’alignement avec l’accord de Paris.

Plusieurs associations interviennent aux assemblées générales des banques pour faire valoir leurs arguments. Cette année, BNP Paribas a présenté un plan de réduction de 10% de l’exposition au secteur pétrole et gaz. Grâce à des actions comme celles de Lucie Pinson, fondatrice de Reclaim Finance, des avancées concernant le secteur du charbon ont été réalisées.

Plusieurs banques ont arrêté de financer de nouveaux projets dans le secteur du charbon et certaines conditionnent leur financement à l’adoption de plans de sortie. La pression de la société civile et l’image publique sont des facteurs importants pour les banques. Les ONG appellent l’État à réguler le secteur bancaire pour respecter les accords de Paris.

La France se positionne comme leader de la finance verte. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, demande aux acteurs financiers de s’engager à arrêter leur soutien aux secteurs polluants et de trouver une stratégie pour sortir du charbon, du pétrole et du gaz non conventionnels. Cependant, cette demande n’est pas assortie d’une obligation légale et dissuasive.

Les banques ont tellement financé les énergies fossiles que leur stabilité financière et leurs profits sont en partie indexés à celle de l’industrie des énergies fossiles. L’État, en tant que régulateur, a la possibilité de créer des règles et d’imposer des obligations aux entreprises. Dans le cadre de la loi climat, des députés ont proposé des amendements pour inscrire dans la loi une obligation légale pour les acteurs financiers de se conformer à une trajectoire de sortie des énergies fossiles.

Les citoyens ont le pouvoir d’arrêter de coopérer avec ces grands groupes bancaires en changeant de banque. Des alternatives émergent, comme la NEF, le Crédit coopératif et l’ITA.co. Ces institutions permettent de mobiliser les capitaux des citoyens pour soutenir la transition énergétique et le développement durable.

Il est important de soutenir les associations qui se battent pour le climat en participant à des manifestations et à la désobéissance civile. Les citoyens peuvent également se mobiliser en ligne en utilisant des outils d’interpellation demandant au gouvernement d’imposer des règles aux banques.

Alternatives aux banques éthiques

[date modified= »2023-10-07″]